Le trait d'union
Le trait d'union , ce petit zigouigoui d'ordinaire si anodin est, dans notre pays charentais , subitement satanisé dés qu'il est inclus entre Poitevin et Saintongeais . Quels sont donc les pouvoirs infernaux de ce tiret horizontal qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est aucunement la marque d’une quelconque union . Il n'est certainement pas la liaison : ce rôle parfaitement sibyllin , ne craignant aujourd'hui aucune attaque ( ouf ), est confié à l'apostrophe . Certains bons élèves ainsi que quelques cancres dont je suis , ont parfois entendu enseigner que le trait d'union est aussi la marque de la césure qui, en fin de ligne n'est pas vraiment une coupure mais une division !
Le trait d'union n'est donc pas, naturellement, le trait du gnon . Il convient alors d'étudier son entourage ! Ce même trait devient très consensuel s'il se trouve entre Charente et Poitou (voir le trait d'humour d'entre 16 & 17) Qui y a t-il ( trait d'union interdit entre y & a ????? ) de différent ? L'ordre est inversé ! Faut-il y voir un problème de susceptibilité protocolaire ? Les noms remplacent les adjectifs pour désigner les mêmes généralités : l'humain prend la place de son territoire .
L'un des cas évoque les produits laitiers, l'autre les langages (ou plutôt les patois ) . Pour plus de 90% des habitants des zones concernées les « problèmes » identitaires, symbolisés par ce trait d'union sont inexistants et ignorés. Les faits marquants en la matière sont : tchador , anglicismes , bigamie , argot …..et quelques autres souvent tristement importants.
Il ne reste que bien peu d'oreilles attentives à la fâcheuse problématique du pauvre trait d'union affreusement coincé entre le poitevin et le saintongeais . Pour la plus grande partie des Saintongeais locuteurs, créateurs et défenseurs dont je suis , le trait d'union n'est pas (plus) notre problème.
Derrière cet amalgame , car c'est bien ainsi que cet ''emboîtage '' doit être considéré, la graphie normalisée a écarté de sa culture , le plus grand nombre des saintongeais . Quant au vocabulaire métissé poitevin-saintongeais, il a malheureusement terminé son œuvre destructrice en Saintonge et ne sévit plus que dans le reste du Poitou et de ses annexions où sa formidable puissance ( les finances publique ) entraîne aussi , malheureusement, la mort du Poitevin et d'autres patois .
En Saintonge les acteurs archers du trait du gnon ne sont donc que mini- minorité, mais minorité lancinante , ne s'invitant aucunement, mais s'imposant et cherchant à exciter à coups de courriels en multi-diffusions et d'articles dans la presse régionale . Me refusant à donner des flèches aux protagonistes, je souhaite ne pas les nommer personnellement et dans la mesure du possible, j' entends les désigner par les fonctions, officielles ou non , qu'ils occupent .
Ceci est possible pour les décideurs de la SEFCO qui, en échange des subsides de la Région, promeuvent , depuis le premier jour , l'amalgame bizarroïde des patois précités, l'éditent en l'imposant, y traduisent les auteurs de façon maladive , censurent les formes non ''normalisées'' et récalcitrantes , en distribuent généreusement les produits dérivés , dénaturent les créations de nos auteurs historiques . La peau de chagrin des ses audiences se ratatine lamentablement en Poitou comme en Saintonge .
Pour les quelques autres qui se font lourdement remarquer sur ce sujet , l'exercice sera plus délicat , par l'absence de fonction officielle , comme ce défenseur des premiers jours , lui-même auteur en la graphie normalisée , devenu depuis..... son détracteur , responsable d’une collection « littéraire », contributeur acharné sur Wilkipédia pour la promotion du trait du gnon , de l'entre Loire et Gironde, du presque sympathique Poit – Saint voire P - S les jours de grâce. Ce grand dessinateur de nos inutiles frontières linguistiques vieilles de trois siècles , qui tient si fort à imposer dans nos esprits le caractère de sous dialecte poitevin de notre patois, écrivait , il y a peu, dans un incroyable courriel, la bienveillante satisfaction que lui apporterait le métissage de nos patois . Mais que n' écrit-il pas ?.... en affirmant tout et ….son contraire . Il entraîne dans son sillage, la controverse de deux à trois contributeurs plus ou moins régionaux et de quelques autres étrangers, amateurs de prosodie et de sodomie des coléoptères . Ceci ne serait que dérisoire et pathétique si ces épanchements restaient confinés là ou ils ont trouvé le terrain si absolument propice à l'égotisme intellectuel ! Mais ce n'est pas le cas !!
L'espion du net , innommable ici en raison de son manque de fonction ou d'action officielle , se charge de l' import export officieux des états d'âme ''wilkipédiens'' , et en a pollué un nombre important de boîtes courriel dont il a fièrement et récemment quantifié sa collection de « contacts » à plusieurs centaines d'adresses !
Sans doute alerte-t-il le dernier élément de ce tout petit microcosme du trait du gnon, élément désormais difficile à situer puisque n’étant plus qu’ex-représentatif d’une ex-publication régionale , mais tenant malgré tout à être publié, et s'exprimant désormais de façon sporadique dans les colonnes des quotidiens régionaux . Cet élément offre ainsi quelques mémorables " a peu prés historiques" , sur la langue des peuplades Santonnes et dernièrement en donnant son avis sur un concours lancé par la région et confié au trait d'union , en interpellant une fois de plus la Présidente de région , sans manquer de bien faire remarquer la concomitance du concours avec le gros besoin de subsides indispensables à la renaissance de l' ex-publication . Si cette renaissance était, peut-être une enquête plus poussée permettrait elle d' y donner un sens plus réaliste aux quelques mots de patois saintongeais illustrant la diatribe en version "pourriel" de cet article . (Nous souhaitons publier un prochain billet au sujet du concours cité ici, à réception des informations demandées ) Pour enfin décrire comment , cette minorité lancinante , de moins de dix individus , transforme un trait d'union virtuel et bientôt sans aucun intérêt en « trait du gnon » , il faut préciser que « l'espion du net » à évidement diffusé l'article de presse évoqué , puis tartiné une couche supplémentaire, ignorant à dessein de mentionner l'un des titres primés , parce que saintongeais sans doute, à sa collection d'adresses .
Quand sera-t-il raisonnablement admis que nos langues sont fièrement , légitimement et simplement des patois de la grande langue d'Oïl , avec leurs influences géographiques , leurs particularités , leurs richesses leurs faiblesses et leurs grandeurs ? Il conviendra alors d'écrire avec autant de traits d'union que nécessaire :
Saintongeais - Vendéen - Poitevin- Normand - Gallo - Jèrriais - Ch'ti - Picard - Francien Mayennais - Franc contois - etc...............
Puis je espérer le pardon pour l'offense involontaire faite aux oubliés ?